LES OUBLIES DU COVID19 « Les endeuillés »



Depuis le début de cette pandémie, la France comme tous les autres pays, compte ses morts.
 
Les familles touchées par ses pertes humaines se trouvent confrontées à des deuils tout à fait inhabituels.
 
Phénomène naturel, le deuil est un processus complexe qui secoue l’endeuillé dans tout son être, avant qu’il n’arrive à reprendre le court de sa vie normale. Il peut y parvenir seul ou en se faisant aider par quelqu’un.
 
Néanmoins, au temps du Covid19, nous faisons face à des deuils particuliers et cela pour au moins deux raisons :
–        La mort inattendue de l’être cher
–        L’impossibilité d’accompagner cette personne chère (l’absence des adieux en fin de vie, les mesures restrictives pour la prise en charge du corps du défunt, l’organisation très limitée des obsèques, l’inobservance des rites funéraires…)
 
En effet, les personnes aux prises avec le chagrin causé par la disparition d’un ou plusieurs proches, vivent cette souffrance d’une manière aussi inédite que la nature des ravages causés par ce virus.
En temps normal, elles solliciteraient d’autres personnes proches ; familles ou amis à la recherche d’un soutien. En général, cela passerait par des moments ritualisés faits de rencontres, d’échanges, de partage de souvenirs, d’émotions et donc de réconfort, permettant ainsi de passer le cap d’un deuil normal.
 
Malheureusement, les mesures de confinement perturbent ces démarches. 
Cette incapacité à s’engager dans des traditions, qui suffisent habituellement, à soutenir la résolution du deuil, peut rendre la tâche beaucoup plus difficile à gérer.
 
Une autre particularité vient aggraver ces situations. Celle-ci, tient au fait que la peur d’être soi-même infecté par le virus peut également, venir chambouler les émotions ressenties par ceux qui pleurent leurs proches.
 
Si, dans la plupart des cas,  le deuil est rapidement résolutif, , il est probable, eu égard à ces circonstances exceptionnelles, que le taux de passage vers des deuils pathologiques sera important, notamment avec des comorbidités dépressives, voire un recours aux addictions.
 
Nous assistons donc, à une temporalité très condensée où tout s’accélère pour les intéressés, générant ainsi chez eux, un sentiment d’impuissance, assorti de colère et de culpabilité.
 
Dans ces conditions, le CTIP (centre de thérapie interpersonnelle) offre son aide à la population de l’IDF, en proposant un accompagnement, pour l’instant, téléphonique.   
Les modalités de suivi seront, par nature, souples, flexibles et adaptables aux besoins des demandeurs.
 
N’hésitez donc pas à nous contacter au 01.45.65.64.02
Nous sommes à votre disposition.
 
Sachez enfin, que la détresse que vous vivez ainsi que le débordement émotionnel subit, tout comme votre comportement en conséquence, ne sont ni ridicules ni honteux.
Osez en parler, osez demander un soutien.
 
« Pour qu’un deuil ait une issue favorable, il faut que la personne – tôt ou tard – exprime ses émotions » Bowlby